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TYPE

Institutionnel

ÉTANG DE LA MAISON DE L'ARBRE FRÉDÉRIC-BACK

CLIENT

Espace pour la vie, Jardin botanique de Montréal

ÉCHELLE

21,800 m2

ANNÉE DE RÉALISATION

2021

LIEU

Montréal, Québec, Canada

COLLABORATEURS

GBi Firme d'ingénierie / Pierre Bertrand Consultant, Développement durable et éco-ingénierie

PRIX & DISTINCTIONS

2022

Construit en 1996 dans la partie nord-est du Jardin botanique de Montréal, la Maison de l’arbre Frédéric Back (MAFB) était destiné à mettre en valeur l'arbre en tant qu'espèce vivante et les collections voisines de l'Arboretum, une vaste zone boisée créée en 1960 suite à la transformation d'une carrière municipale utilisée comme décharge.

À côté de MAFB se trouve un étang artificiel créé en 2000 à partir d'une zone humide. Il était tellement envahi par des plantes indésirables qu'il était devenu un marais impénétrable.
L'objectif du projet était donc de concevoir un étang durable, écologique et sain, exempt de toute sorte de plantes envahissantes, et de le développer de manière à offrir une expérience paysagère luxuriante, bien intégrée à son environnement, et qui reflète la vocation éducative du jardin botanique.

Plusieurs facteurs critiques pour la santé des plans d'eau ont été pris en compte lors de la conception du nouvel étang, tels que le taux d'oxygénation, l'exposition au soleil et aux vents dominants, la présence de communautés végétales aquatiques prospères, et le ratio optimal de plantes aquatiques par rapport à l'eau libre. Ces facteurs ont conditionné la structure et la morphologie de l'ensemble du projet. Le périmètre de l'étang a été légèrement agrandi pour mieux le connecter à son environnement immédiat. La bathymétrie de l'étang a été modifiée de manière significative pour garantir que ses rives étaient bien adaptées à la croissance des plantes aquatiques et pour fournir une zone centrale d'eau libre profonde. Un sentier de gabions sous-marins a été construit le long des rives de l'étang pour faciliter les opérations d'entretien.

La stratégie de plantation a été conçue pour optimiser la croissance des plantes précieuses au détriment des plantes indésirables. Une variété de plantes indigènes a été plantée le long des rives de l'étang. Des radeaux et des îlots flottants végétalisés en fibres de coco contribuent également à filtrer le système. Dans l'ensemble, ces éléments participent au renforcement de l'habitat faunistique existant. La plantation façonne également le paysage ; la hauteur, les textures et les couleurs s'entrelacent pour marquer les seuils, fournir des points d'intérêt et inviter à la contemplation. Des points de vue sont créés depuis et vers les environs, tandis que les îlots végétalisés flottants animent le paysage.

Composée de pierres naturelles de calibres divers disposées sur plusieurs niveaux, la cascade en amont de l'étang contribue à l'ambiance sonore et le nourrit en eau fraîche et filtrée.

Prenant sa source dans l'étang, le ruisseau se déploie en petites cascades puis suit un cours plus paisible avant de se terminer dans un réservoir en plein air naturalisé bordé de roches, de vivaces et d'herbes. Un système de pompage ramène discrètement l'eau du réservoir au sommet de la cascade, assurant ainsi une circulation écologique et respectueuse de l'environnement. Pour créer des points d'observation physiquement et visuellement connectés à leur environnement, des belvédères, des rampes et des plateformes sont implantés dans l'ensemble du paysage qui reste accessible à tous. Leur matérialité et leur morphologie sont liées à l'histoire du site. Ainsi, les trois strates, carrière-décharge-arboretum, sont suggérées autant par les bancs en bois (calcaire, gabions en acier, sièges en bois) que par les garde-corps (ouvertures, plaques en acier et poteaux en bois). Alors que la silhouette des plaques en acier galvanisé rappelle l'ancienne carrière, tout comme l'Arboretum, le bois reste la couche supérieure en contact avec l'utilisateur.

Description du projet

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