TYPE
Commercial & Résidentiel
ONE & ONLY DESARU COAST
CLIENT
Themed Attractions, Resorts and Hotels
ÉCHELLE
62 ha
ANNÉE DE RÉALISATION
2020
LIEU
Johor, Malaisie
COLLABORATEURS
WAA+, Landscape architecture / Kerry Hill Architects, Design architects / ICN Design International, Landscape architects / Wan Husin & Associates, Structural engineers, Mechanical engineers / Faith Gould / Lumino Design Consultants, Lighting consultant / Square Peg Design, Signage and wayfinding / Alma Architects, Executive architects / Northcroft Lim Perunding Sdn Bhd, Quantity surveyor / Abdulrashade / Wong Keng Fuan Studio / Public art
Niché sur un terrain de 153 acres entre une forêt ancienne et la mer de Chine méridionale le long des rives de Desaru, dans l'État de Johor en Malaisie, One & Only Desaru Coast est un complexe hôtelier unique qui fusionne de manière cohérente les écosystèmes existants et les cultures locales. La forêt de Desaru possède un écosystème distinct en raison de sa proximité avec la mer de Chine méridionale et de la saison des moussons (d'octobre à février). Ce scénario, combiné à des conditions de sol médiocres, a conduit à une conception spécifique au site où une compréhension approfondie de la forêt et de son contexte a donné le ton pour l'ensemble du projet. Ainsi, la conception du complexe s'est inspirée de la géométrie cachée des couches de la forêt et des grilles d'arbres qui se chevauchent, ainsi que des conditions météorologiques de la région. Le résultat est un complexe qui accueille à la fois des utilisations actives et passives.
La forêt est composée de trois couches distinctes, chacune ayant différentes typologies d'espèces végétales et, par conséquent, différentes éco-activités. La première couche (zones du littoral) est généralement composée d'arbres à branches multiples avec de grandes feuilles charnues agissant comme des coupe-vent pour protéger les parties intérieures de la forêt des moussons. L'impact de la météo se reflète dans la ligne d'arbres sculptée le long des rives. La deuxième couche, ou couche intermédiaire de la forêt, est plus dense et est composée d'espèces intermédiaires créant une sous-couche de végétation propice à la vie animale. La troisième couche de la forêt ou le secteur intérieur est constitué d'espèces d'arbres émergents et intermédiaires, en faisant la partie la plus stable de la forêt. Les principales zones du complexe sont situées au sein de cette troisième couche où le paysage naturel est protégé des moussons. Le complexe est relié au littoral par des zones dégagées qui ont naturellement été dégagées au fil du temps.
En raison de sa classification des sols, il était difficile de planter de nouvelles espèces. Une sélection de plantes a été déterminée en observant et en imitant la nature. Des espèces qui poussaient bien dans la forêt locale ont été choisies. La plupart des arbres au sein du complexe ont été préservés; certains ont été transplantés et les rares arbres qui ont dû être abattus ont été transformés et utilisés ailleurs dans le complexe pour construire l'aire de jeux pour enfants, créer des œuvres d'art ou comme stabilisateur de sol.
La culture locale et les principes de la permaculture sont utilisés pour garantir qu'aucune vie sauvage n'est blessée dans les activités quotidiennes du complexe. Il s'est avéré nécessaire de bien comprendre les principales espèces imprégnant la terre pour établir des paramètres de contrôle. Par exemple, au lieu d'utiliser des murs de clôtures électriques pour empêcher les macaques de s'aventurer sur les routes, des barrières naturelles de plantes craintes par les primates ont été créées. Les animaux plus gros tels que la panthère côtière et le tapir utilisent la couche intermédiaire de la forêt pour transiter : leurs passages préférés ont été identifiés et protégés. Les plantes épineuses existantes ont été propagées afin de créer des barrières naturelles des deux côtés des passages dans les zones proches des activités humaines.
Le complexe a été conçu en utilisant la nature comme principal guide. L'idée sous-jacente de l'ensemble du projet était que la nature et l'environnement construit peuvent coexister harmonieusement, surtout aujourd'hui où l'on suppose qu'il faut prioriser un aspect donné par rapport à un autre. De nombreuses leçons peuvent être apprises de la nature et, si l'on permet son orientation, il peut y avoir des moyens pour que les humains et la nature continuent de coexister.