TYPE
Institutionnel
ÉTANG DE LA MAISON DE L'ARBRE FRÉDÉRIC-BACK
CLIENT
Espace pour la vie, Jardin botanique de Montréal
ÉCHELLE
21,800 m2
ANNÉE DE RÉALISATION
2021
LIEU
Montréal, Québec, Canada
COLLABORATEURS
GBi, Firme d'ingénierie / Pierre Bertrand Consultant, Développement durable et éco-ingénierie
Construit en 1996 dans la partie nord-est du Jardin botanique de Montréal, le pavillon Frédéric Back Tree (FBTP) devait mettre en valeur à la fois l'arbre en tant qu'espèce vivante et les collections voisines de l'Arboretum, un vaste espace boisé créé en 1960 à la suite de la transformation d'une carrière municipale utilisée à l'époque comme dépotoir.
A côté du FBTP se trouve un étang artificiel créé en 2000 à partir d'une zone humide. Celle-ci était tellement infestée de plantes indésirables qu'elle était devenue un marais impénétrable.
L'objectif du projet était donc de concevoir un étang durable, écologique et sain, exempt de tout type de plantes envahissantes, et de l'aménager de manière à offrir une expérience paysagère luxuriante, bien intégrée dans son environnement, et qui reflète la vocation éducative du jardin botanique.
Plusieurs facteurs essentiels à la santé des plans d'eau ont été pris en compte lors de la conception du nouvel étang, tels que le taux d'oxygénation, l'exposition à la lumière du soleil et aux vents dominants, la présence de communautés de plantes aquatiques florissantes et le rapport optimal entre les plantes aquatiques et l'eau libre. Ces facteurs ont conditionné la structure et la morphologie de l'ensemble du projet.
Le périmètre de l'étang a été légèrement élargi pour mieux le relier à son environnement immédiat. La bathymétrie de l'étang a été modifiée de manière significative afin d'assurer que ses berges soient bien adaptées à la croissance des plantes aquatiques et de fournir une zone profonde et centrale d'eau libre. Un sentier sous-marin en gabion a été construit le long des berges de l'étang pour faciliter les opérations d'entretien.
La stratégie de plantation a été conçue pour optimiser la croissance des plantes utiles au détriment des plantes indésirables. Une variété de plantes indigènes a été plantée le long des berges de l'étang. Des radeaux flottants végétalisés et des îles en fibres de coco contribuent également à filtrer le système. Dans l'ensemble, ces éléments participent au renforcement de l'habitat faunique existant.
Les plantations façonnent également le paysage ; les hauteurs, les textures et les couleurs s'entremêlent pour marquer les seuils, fournir des points d'intérêt et inviter à la contemplation. Des points de vue sont créés depuis et vers les environs, tandis que les îles flottantes végétalisées animent le paysage.
Composée de pierres naturelles de différents calibres disposées sur plusieurs niveaux, la cascade en amont de l'étang ajoute au paysage sonore et l'alimente en eau fraîche et filtrée.
Prenant sa source à l'étang, le ruisseau se déploie en petites cascades puis suit un cours plus paisible avant de déboucher sur un réservoir naturalisé à ciel ouvert, bordé de rochers, de plantes vivaces et de graminées. Un système de pompage renvoie discrètement l'eau du réservoir au sommet de la cascade, assurant ainsi une boucle de circulation écologique et respectueuse de l'environnement.
Pour créer des points d'observation physiquement et visuellement connectés à leur environnement, des belvédères, des rampes et des plateformes sont implantés dans le paysage qui reste accessible à tous. Leur matérialité et leur morphologie sont liées à l'histoire du site. Ainsi, les trois strates, carrière-décharge-arboretum, sont suggérées tant par les bancs en bois (calcaire, gabions d'acier, sièges en bois) que par les garde-corps (ouvertures, plaques d'acier et poteaux en bois). Si la silhouette des plaques d'acier galvanisé rappelle l'ancienne carrière, tout comme l'Arboretum, le bois reste la couche supérieure en contact avec l'usager.
Description du projet










